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Date: Sat, 9 Nov 1996 01:37:04 -0500 (EST)
From: shmage-AT-pipeline.com (Shane Mage)
Subject: M-I: The fruits of "Islamic Revolution" (Algerian GIA)


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Dix femmes et trois enfants egorges
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       DOUAOUDA, il est 14h. Les magasins gardent les rideaux baisses
      depuis la matinee. Une lente procession avance silencieusement a
      travers la rue principale.
       Toute la ville a rendez-vous au cimetiere. Les autorites locales,
      wali, corps de securite et autres officiels ont, eux aussi, tenu a
      assister a l'enterrement des treize citoyens massacres a l'arme
      blanche dans la nuit de samedi a dimanche. Sur place, les familles
      de victimes tournent en rond. Un homme, d'une cinquantaine d'annees
      se tord nerveusement les mains. Un jeune homme de 21 ans a la bouche
      deformee par un rictus nerveux.
       Il ouvre et ferme sans cesse son blouson. Un autre va et vient en
      lan=87ant des phrases incomprehensibles. Il a le visage livide, les yeux
      exorbites.
       Il attend comme tout le monde l'arrivee des corps, et s'interroge a
      haute voix s'il parviendra a tenir le coup, assister jusqu'au bout a
      l'enterrement de ses deux soeurs, de sa grand-mere, de sa belle-soeur
      et de son jeune neveu. Son temoignage, celui des voisins des victimes
      et des services de securite, nous permettent de reconstituer le
drame...
       Sortie de Douaouda, au lieudit Saint-Maurice. Il est minuit, un groupe
      compose d'une vingtaine d'individus, armes de kalachnikovs, de
pistolets
      automatiques et de couteaux de boucher investissent un hameau.
       Deux cercles se forment, le premier encercle une vieille b=83tisse, le
      second sert a emp=88cher les villageois de fuir. Quelques minutes apres,
      une grenade artisanale est projetee dans la courette de la maison.
       Les terroristes ont joue la diversion, car dans un elan naturel, les
      locataires de la b=83tisse sortent un a un pour fuir une autre eventuelle
      explosion. Il n'y a la que des femmes (dix) et des enfants (trois).
       Ils tombent nez a nez avec leurs assaillants qui les refoulent a
      l'interieur. Les treize personnes sont reunies dans une m=88me piece.
"Nous
      allons vous tuer a petit feu", lance l'un des terroristes. De la lame
de
      son couteau, il taquine le cou de la vieille grand-mere. Elle a plus de
      80 ans et les supplie de ne pas toucher a ses filles. Elle hurle,
supplie,
      s'agenouille pour que sa vie et celle de sa famille soient epargnees.
       Dans un geste violent, le terroriste la repousse et lui lance "tu
seras
      egorgee". Une des jeunes filles, otage, prend le relai "s'il vous
plait,
      laissez-nous tranquilles, prenez tout ce que vous voulez, mais ne nous
      tuez pas". La malheureuse court alors chercher son trousseau de mariage
      et le tend a ses agresseurs. Il jetta la valise a terre, deballa tout
le
      linge qu'elle contient et somme la jeune fille de s'allonger dessus...
      puis l'egorge.
       Les enfants et les femmes hurlent a en perdre la raison. Ils sont un a
      un egorges. D'abord la vieille grand-mere, puis un jeune bebe de deux
ans.
      Avant de tuer ce dernier, le terroriste avait demande a ses comperes
s'il
      pouvait le laisser en vie. Ils refusent, recitent un verset du Coran,
      puis     au bourreau l'ordre de commettre l'acte.
       Les deux autres enfants, une fillette et un petit gar=87on de moins de
huit
      ans, subissent le m=88me sort.
       Trois heures plus tard, les terroristes sortent de la demeure en
laissant
      derriere eux les corps des dix femmes et des trois enfants gisant dans
une
      mare de sang. A l'exterieur, les terroristes se regroupent et se
preparent a
      riposter aux forces de l'ordre qui arrivent au moment o=97 les individus
      armes s'appr=88tent a assassiner d'autres villageois. Un accrochage
s'ensuit.
      Deux terroristes sont abbatus, un autre est blesse. Avant de prendre la
      fuite, il est acheve par ses acolytes.
       Il est plus de trois heures du matin, pourtant l'information circule
comme
      une tra'nee de poudre. Le choc...Selon les temoignagesrecueillis sur
place,
      la ville de Douaouda a observe le deuil durant toute la journee de
dimanche.
      Hier, les magasins n'avaient toujours pas ouvert. Les habitants nous
disent
      ne pas avoir connu pareil drame depuis de longs mois. Le massacre
contre les
      civils se poursuit...


                                                   ABLA CHERIF
                                                   Liberte, Mardi 6 Novembre

         ( Association de Solidarite avec les Democrates Algeriens )




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